
Facturation électronique : la réforme se précise enfin – retour après le Congrès de Lyon
Introduction
La réforme de la facturation électronique, longtemps perçue comme floue et repoussée à maintes reprises, prend enfin forme. Le Congrès de Lyon a marqué un tournant important dans la compréhension, la préparation et la communication autour de cette transformation majeure pour les entreprises françaises.
Retour sur les enseignements clés de ces dernières semaines, entre avancées techniques, annonces concrètes, nouveaux acteurs et réflexions sur le terrain avec les TPE, indépendants et experts du secteur.
Une montée en puissance soudaine de la communication
Jusqu'à récemment, la réforme semblait cantonnée aux cercles experts. Depuis fin septembre, un véritable raz-de-marée de communication s’est déclenché :
Des emails de la part des banques pro sur l'intégration de la facture électronique.
Des cabinets d'expertise comptable publiant livres blancs, alertes clients, modules dédiés.
Des éditeurs (ERP, SaaS) comme Pennylane, Cegid ou Sage mettant en avant leurs solutions.
➡️ Le constat : tout le monde travaillait en coulisses, et la mise en lumière officielle était attendue.

L’annuaire devient une réalité
L’un des points clés révélés lors du Congrès de Lyon, c’est l’arrivée officielle de l’annuaire national (en test depuis février).
Contrairement à ce que certains attendaient (un identifiant entreprise), l'annuaire repose sur une adresse email unique de facturation (du type @france.finances... ) pour chaque entreprise.
Cette adresse deviendra la clé d’identification des entreprises dans le système de facturation électronique.

Ce que ça change pour les TPE, freelances, indépendants
C’est probablement le plus gros enjeu : accompagner les entreprises les moins digitalisées.
Cas concrets :
Une entreprise qui gère tout son commerce avec un carnet papier.
De nombreuses TPE encore sur Excel, Word, voire sans facturation numérique.
Il faudra des solutions simples, accessibles et pédagogiques. La facture électronique est avant tout une transition culturelle avant d’être technologique.
Et le e-commerce dans tout ça ?
Les acteurs comme Shopify sont (pour l’instant) muets sur le sujet, ce qui est préoccupant vu l’impact attendu sur :
La distinction B2B / B2C (obligatoire dans la réforme).
Le format de facturation.
La remontée quotidienne des transactions B2C.
Le e-commerce devra s’adapter, souvent via des partenariats avec PDP ou API tiers.
Ce qui arrive dès 2025
Septembre 2026 : réception obligatoire des factures électroniques pour toutes les entreprises.
2027 : émission obligatoire (selon les tailles).
Mais avant cela :
Inscription à l’annuaire.
Connexion à une PDP ou plateforme publique.
Adaptation des outils de facturation.
Conclusion
Ce n’est pas la fin de la facturation telle qu’on la connaît.
C’est le début d’une nouvelle phase : plus structurée, plus connectée, plus fluide.
Les outils comme Logicake, en se connectant à des PDP, vont simplifier la vie des entrepreneurs tout en respectant les nouvelles obligations.
La réforme n’est plus une abstraction. Elle est là, en train de se déployer. Et ceux qui sauront anticiper, simplifier et accompagner prendront une vraie longueur d’avance.
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